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Société
libre d'Emulation - Liège
(Belgique)
Activités
31 mars 1999
visite de
L'INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL
Abbaye de la Cambre - BRUXELLES
Le site prestigieux de
l'Abbaye de la Cambre abrite depuis 1921 l'Ecole nationale
supérieure des arts visuels et depuis 1874,
l'Institut cartographique militaire, ancêtre de notre
Institut Géographique National. Erigée en
monastère de femmes en 1201 suivant la règle
de Citeaux, le Coenobium B.M. de Camera - Onse Lieve Vrouw
Camer ou encore Chambre de Notre-Dame eut fort à
souffrir au XVIe siècle lors des guerres de religion
et ce n'est qu'au XVIIIe siècle que les abbesses
Louise Delliano y Velasco et Séraphine Snoy
achèvent sa reconstruction et lui donnent l'aspect
classique qu'on lui connaît
aujourd'hui.
L'IGN, créé en
vertu de la loi du 8 juin 1976, a hérité d'une
longue tradition scientifique et industrielle qui remonte
à l'Indépendance de la Belgique et à la
création du Dépôt de la Guerre et
Topographie, le 26 janvier 1831. Les étapes
marquantes de ses travaux peuvent se résumer ainsi
:
1839 : Bornage des
frontières belgo-néerlandaises et
belgo-luxembourgeoises.
1857-73 : Premier nivellement
général du
territoire.
1861-83 : Publication de la
première édition de la "Carte d'Etat-Major" au
1 : 40.000e.
1937-40 : Introduction de la
photogrammétrie aérienne pour
l'établissement de la carte de
base.
1947 : Deuxième
nivellement général suite à la
décision de dresser la nouvelle carte de base par
voie photogrammétrique.
1955-69 : Publication de la
nouvelle carte de base au 1 :
25.000e.
1973 : Création de
l'Unité de Recherche en Cartographie
Automatisée.
1988 : Introduction des
premières mesures de positionnement
géodésique par le système de
références par satellites
(GPS).
1991 : Nouvelle carte de base
numérique de la Belgique au 1 :
10.000e.
Compte-rendu de la visite
par Guy Dehalu
A Bruxelles, le 31 mars, à l'Abbaye de la Cambre
(il faisait plein soleil ce jour-là), nous
étions seize curieux à découvrir les
nouvelles méthodes de reproduction que l'IGN a mises
au point pour l'élaboration de la carte topographique
de Belgique!
Ces méthodes ne sont plus ce qu'elles
étaient ... Depuis 1991, la production "classique"
des cartes graphiques a disparu au profit de la cartographie
digitale basée sur l'élaboration et la gestion
de banques de données géographiques
numériques.
Après une introduction, par Monsieur LARDINOIS,
ingénieur et géographe, sur les missions de
l'IGN, nous eûmes un exposé sur les
réseaux géodésiques, par le
délégué du service. Le réseau
satellitaire GPS (Global Positioning System), mis en place
par l'armée américaine, dispose de 24
satellites tournant autour de la Terre à 20.200 km
d'altitude en 12 heures sidérales sur 6 orbites
différents. Entre autres applications remarquables de
ce système, il est possible à l'aide de deux
récepteurs au sol et de deux de ces satellites
d'atteindre, entre les coordonnées de 2 points du
réseau géodésique, une précision
de 5 à 10 ppm, soit moins d' 1 mm pour 100
mètres!
En ce qui concerne la cartographie proprement dite, l'
IGN a opté pour la juxtaposition de trois banques de
données qui se complètent au niveau des
échelles utilisées et permettent de produire
toute la gamme des cartes comprises entre 1/50 000 et 1/500
000. Echelles pour lesquelles il est à même
d'établir des banques de données
structurées permettant de répondre à
une foule d'applications et de simulations souhaitées
par ses clients (administrations, agriculture, industrie,
environnement,...).
Ces trois banques de données sont respectivement
celle au 1/250 000, conçue pour la production d'un
grand nombre de cartes thématiques et administratives
pour lesquelles une grande précision métrique
n'est pas exigée; celle au 1/50 000 conçue
pour les militaires (c'est l'échelle de l'OTAN);
celle au 1/10 000 comportant un nombre important d'objets et
d'attributs alliés à une grande
précision géométrique : c'est la banque
de données-source qui remplace l'ancienne carte de
base.
Cette dernière recourt à la restitution
photogrammétrique de photos aériennes que
l'IGN, après reconnaissance du terrain, peut traiter
dans un système vectoriel-matriciel afin de
réaliser la structuration, l'identification et la
symbolisation des données. Pour la sortie
numérique avec visualisation sur écran, l'IGN
utilise des programmes qui assurent la collecte et le
traitement des données, leurs corrections
interactives éventuelles ainsi que leur
édition sous forme digitale au moyen de 12 stations
graphiques interconnectées localement entre
elles.
Site internet de l'Institut Géographique National
http://www.ign.be/
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