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Société
libre d'Emulation - Liège
(Belgique)
Exposition
12 février
- 31 mars 2004
Dans
le cadre de la Biennale de l'Image de
Liège
Photos
de Max Carnevale
Visages,
langages
vernissage
de l'exposition
Le
mercredi 11 février 2004 de 18 à 20 h
30
à
la Maison Renaissance de
l'Emulation
L'exposition
est accessible les mercredis, jeudis et
vendredis,
de
14 à 18 heures,
du
12 février au 31 mars 2004 (entrée
libre),
lors
des soirées organisées par La Maison
des Mots,
ou
sur rendez-vous pris à
l'Emulation
Avec
la collaboration
de
l'asbl Les
Chiroux
de
la Province
de Liège - Service
Culture
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©
Max Carnevale
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©
Max Carnevale
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VISAGES,
LANGAGES
"
Chassez le naturel " : que voilà un titre
ambigu - celui-là même choisi pour la
Biennale de la Photographie et des Arts visuels de
Liège.
"
Chasser " ? Mais encore
!
S'agit-il
de chasser, d'éliminer, d'exclure les plus "
naturels " de nos gestes, de rejeter les portraits
les plus simples, les plus candidement directs et
abandonnés et - donc ! - de leur
préférer alors quelqu'approche faite
d'apprêts, de pause, d'artifices
?
Car,
si nous chassons le naturel en nous, quelle
fausseté, quelle traîtrise ne
donnerons-nous pas à voir en autant de
masques à défaut de portraits
?
Ou
s'agit-il, bien au contraire, cher Massimo
Carnevale, de rechercher la conquête de ce "
naturel " que ton " objectif " ambitionne de
débusquer : simples sourires
abandonnés sur la p(l)age blanche, clairs
re-gards de l'autre livrés au complice
regard du photographe, mains ici suspendues dans
leurs gestes quotidiens, silhouettes naïvement
surprises dans leur naturelle beauté
?
Il
suffit d'observer le travail de Carnevale pour
savoir combien, face à ses
portraits-témoins, notre ami a à
cur de chasser leur naturel. Autrement dit :
de se tenir à l'affût candide de
quelques visages naturellement saisis par lui, de
les sauvegarder par son art, de les offrir enfin
à notre bonheur de
spectateur.
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Le
propos initié par Massimo Carnevale, depuis
de nombreuses années déjà,
était assurément singulier et
passionnant : photographier l'un ou l'autre
témoin choisi parmi les différentes
nationalités vivant à Liège et
dans l'agglomération liégeoise (il me
prétend qu'elles atteignent la centaine
!).
Cette
vaste galerie de portraits contrastés,
patiemment édifiés par Massimo parmi
les populations immigrées chez nous,
conjugue ainsi le savoir-faire du photographe et la
présence familière des peuples ici
rassemblés, de sorte que le travail de
Carnevale se développe sur un double plan
esthétique et social, artisti-que autant
qu'humain : silencieux visages sobrement
immobilisés par l'incomparable magie du noir
et blanc ou furtives silhouettes rencontrées
dans le contexte révélateur de leur
décor quotidien et de leurs activités
(cuisine, garage,
café)
Il
était donc juste que l'entreprise de notre
ami trouvât sa place dans la Biennale de la
Photographie, qui aura lieu à Liège
de la mi-février à la fin mars
2004.
Et
il était tentant de l'accueillir, cette
entreprise, aux cimaises de l'Emulation en une
brève sélection
représentative.
Le
choix établi par Carnevale s'est
porté sur quelques portraits de personnes
immigrées en provenance d'Afrique centrale,
Espagne, Italie, Iran, Magreb, Portugal, Roumanie,
Turquie, Vietnam.
Vaste
projet que celui-là (quel que soit le nombre
forcément limité des visages retenus
pour trou-ver place ici même) mais aussi
ambitieuse démarche puisque des textes
rédigés dans la langue de ces pays
ont été demandés en
accompagnement aux photos : textes et images se
répondant ainsi en un mutuel écho
humain et ethnique.
Car, à mes yeux, c'est bien la dimension
humaine de cette démarche qui,
par-delà l'art du photo-graphe et la
rédaction des textes, me paraît tout
à fait passionnante à
découvrir et singulièrement riche en
tant que lieux de
rencontres.
Démarche devenue alors non seulement
visuelle mais langagière par
l'authenticité même du verbe, par la
particularité même des vocables et -
pourquoi pas ? - des littératures dont
ceux-ci témoignent et que nous "
illustrerons " par de brèves lectures
orales.
Fenêtres ouvertes que ces photos sur les
visages des nations.
Portes entrouvertes que ces textes au rythme
quotidien des peuples dont notre ville accueille
l'anonyme travail et dont quelques photos, quelques
mots célébreront la multiple
présence parmi
nous.
André
Romus
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©
Max Carnevale
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site
internet de la Biennale de l'Image (Les
Chiroux)
http://www.chiroux.be/biennale.htm

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