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Société libre d'Emulation - Liège (Belgique)

Visite guidée



20 février 2004

La ligne à chaud de Cockerill-Sambre

La sidérurgie à chaud du bassin liégeois de Cockerill-Sambre a fait la " une " des journaux au début de l'année 2003 lorsque la maison-mère ARCELOR &endash; holding formé de la fusion du luxembourgeois ARBED, du français USINOR (déjà propriétaire de Cockerill-Sambre) et de l'espagnol ENSIDESA (Avilès) - a annoncé sa décision, pour raisons de rentabilité, de fermer ses sites de production " continentaux " au profit de ses sites " maritimes " : Brême, Gand, Dunkerque, Avilès et Fos. Après de longues palabres syndicales et politiques, il a été admis que la production serait dans un premier temps, au 1/1/2005, réduite de moitié par l'arrêt d'un haut-fourneau à Seraing et totalement en 2009 par l'arrêt du deuxième Haut-Fourneau à Ougrée et de l'aciérie et du train à chaud de Chertal.

Il nous a semblé opportun, à la veille de la fermeture d'un outil qui fit la réputation de Liège, d'aller lui rendre une dernière visite. En fait, nous ne visiterons que la partie avale du processus. En effet, l'aciérie de Chertal est alimentée en " fonte " à partir des hauts-fourneaux d'Ougrée et de Seraing, au moyen des longs convois de " wagons-thermos " que l'on voit circuler sur les voies de chemin de fer de Liège-Est : Kinkempois, Angleur, Vennes, Longdoz, Jupille, Wandre, Ile Monsin…

Dans les hauts-fourneaux, le minerai de fer est " réduit " par le " coke " et donne un métal liquide, la "fonte ", composé essentiellement de fer et de carbone (± 4.5 %). A la température de 1500°C, cette " fonte " est transvasée dans ces wagons-thermos d'une capacité de quelque 150 tonnes. Arrivée à l'aciérie de Chertal, cette " fonte " liquide est transformée en acier dans des " convertisseurs ", où le carbone est brûlé par de l'oxygène. Cet acier liquide à la température de 1650 °C est ensuite transvasé dans des poches de 200 tonnes de capacité, traité pour être mis à nuance, et ensuite " coulé " dans une machine de coulée continue où il est solidifié sous forme d'un ruban d'acier de largeur variable (1 à 2 m) et de 250 mm d'épaisseur, débité à longueur en " brames " de 10 à 12 m de long, en fin de ligne.

Ces " brames " sont ensuite ± refroidies puis réchauffées à bonne température pour être lami-nées en tôles de ± 5 mm d'épaisseur et " bobinées " en bobines de ±1200 kg. Ces bobines sont à leur tour chargées sur des wagons et acheminées vers Renory. Elles seront la matière première pour " la ligne à froid " (Tilleur et Jemeppe) : laminage à froid en fines épaisseurs, recuits puis étamage ou galvanisation suivant la destination. C'est la partie coulée continue et train à larges bandes que nous visiterons.

Guy Dehalu

Rendez-vous à 14 heures 15 au poste de garde à l'entrée de l'usine de Chertal.

PAF : 5 Euros - 4 Euros (membres de l'Emulation) - 2,50 Euros étudiants de moins de 26 ans

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janvier 2004 - mise à jour : 19 janvier 2004